Comment se perdre à Londres en 10 leçon {*P.V Maïween

Bon alors, je vais où là ? Béni soit le GPS, maudite soit la batterie ! Non mais franchement, qui était l'imbécile qui avait décidé que les GPS devait avoir une durée de vie limitée ?! Sundee était partie tôt ce matin-là, et forcément, à part les traditionnels "je t'appelle dans la journée" et "tu rentres tôt ce soir" pour finalement finir sur le "je t'aime" "moi aussi", ils n'avaient pas beaucoup parlé. Nicolas n'avait pas encore repris le travail. Il avait préféré prendre deux ou trois semaines de congé histoire de se faire à sa nouvelle ville et son nouveau pays. Et puis rencontrer des gens... Enfin bref, commencer aisément sa nouvelle vie. Enfin nouvelle vie... Il ne fallait pas non plus exagérer... L'Angleterre, il était déjà venu étant jeune, ses parents y vivait depuis 2 ans, et puis il était toujours avec sa Sundee, et toujours en train de faire le même travail, donc au fond, ce n'était pas tellement une nouvelle vie. Mais comme dit plus haut il était jeune la dernière fois qu'il était venu pour faire du tourisme, ou des affaires dans la boîte de son père, et on ne peut pas dire qu'il s'était vraiment amusé à essayer de trouver un endroit où boire un café entre amis ! A 11 ans, et sans copains à proximité, non, on n'y pense vraiment pas. Alors maintenant qu'il n'y avait plus Sundee pour l'aiguiller un peu, il était un peu perdu dans les rues de Londres avec, dans la main un GPS qui ne marchait pas et un papier avec griffoné dessus, d'une écriture ronde une adresse:

"The Starbuck Coffee, on the Haymarket road, 5 p:m
Maïween"

Oh, je sais ce que certains pourraient penser, que, pour conserver son charme de touriste et de riche héritier le jeune homme voulait séduire une nouvelle femme quitte à oublier Sundee, mais non. Ce n'était qu'un rendez-vous amical. Et bien plus au fond. Nicolas avait rencontré Maïween quelques soirs auparavent, alors qu'il était en soirée, Sundee réglant quelques trucs dans le London Trocadero qu'elle avait récupéré, cause de leur arrivée, et de son retour à Londres. Il ne le regrettait pas, si elle était heureuse, alors ça lui allait. Et puis, il n'aurait sans doute pas supporté de la perdre, alors peu importe ce à quoi il devait faire face pour l'éviter. Mais revenons en à Maï voulez-vous ? Il l'avait un peu sortit du pétrin ce soir-là, et l'avait défendue face à un type peu fréquentable, et sans savoir pourquoi, il s'était retrouvé avec des envies de la protéger sans cesse, et elle avait eu confiance en lui. Il avait toujours pensé que de tels liens ne pouvaient pas se créer si rapidement, et pourtant, il venait d'avoir la preuve qu'il se plantait. Comme quoi, les circonstances peuvent jouer énormément, et il était certains que s'il n'y avait pas eu ce problème avec ce type, Maï et lui n'auraient jamais fait attention l'un à l'autre. Enfin bref, sur ces belles paroles, le jeune homme était toujours aussi coincé dans la rue, l'air complètement idiot. Il ne lui manquerait plus que l'appareil photo pour faire l'effet touriste japonais. Mais quelle idée de faire de telles rues ! C'état ingérable !

"Excusez-moi ? Monsieur ? Oui voilà, je cherche le Starbuck Coffee et ...
-Vous n'avez pas mieux à faire, un lundi matin que d'aller boire un verre ! Travaillez un peu !
- Vous pouvez parler vous, j'vous rappelle que vous êtes dans la rue et que je ne suis qu'un touriste"
*Pour ce que tu en sauras au moins...*

Bon OK, il y avait vraiment mieux que de dire ça pour que les gens répondent, mais ce type pourrait vraiment faire un effort pour l'aider plutôt que de l'agresser ! Il faisait ce qu'il voulait, et avait sans doute moins besoin que ce prétencieux mal luné de travailler ! Surtout lorsque l'on est en face d'un type aussi impulsif et imprévisible, on se tait... xD Et l'homme, vêtu d'un manteau brun et d'un chapeau de la même couleur poursuivi son chemin, grommelant des paroles sans doute guère agréable à l'égard du jeune hispano-américain...

"Hey ! Vous pourriez répondre au moins ! ... Bon, merci du renseignement ! Grâce à vous je vais trouver, c'est sûr !"

Au moins en Espagne, les gens étaient sympas ! Et continuant son chemin, son chemin, le regard aux aguets, et pensant déjà à son prochain article sur les gens désagréables, Nicolas se retrouva face à un joli bâtiment apaisant qu'il identifia bien vite comme celui qu'il devait trouver... Et où, d'ailleurs l'attendait déjà une tête blonde. Il regarda sa montre. En retard, comme souvent.

"Désolé du retard, je suis tombé sur un GPS mal chargé, et un anglais mal luné... Je t'ai pas trop fait attendre ?"

Lundi matin, 10h00.

Le téléphone portable de Maïwenn sonna, la faisant sursauter et la tirant de son plus profond sommeil. Elle n’avait pas cours aujourd’hui, et faisait donc la grasse matinée. Mais son téléphone sonnait, et résonnait dans toute la maison en brisant le silence qui y régnait. Maïwenn se frotta donc les yeux, et se leva en soufflant, et en se dirigeant vers le téléphone. Elle répondit pour savoir qui venait la sortir cette fois-ci de son sommeil. C’était une dame, qui voulait qu’elle réponde a un foutu sondage. Maïwenn n’avait pas du tout envie de lui répondre, et elle détestait les sondages…

« Je suis désolée, mais la j’ai autre chose a faire que de répondre a vos questions. Je sais que c’est votre travail, mais je pense que vous devriez appelé les gens plus tard qu’à dix heures du matin… »

Maïwenn lui avait répondu calmement, car elle savait très bien que la plupart des gens ne répondait jamais a leur sondage, et les envoyaient valsés sur un ton assez énervé. Mais elle savait aussi que ces gens ne faisaient que leur travail, et qu’il faisait ça pour gagner leur vie, alors elle ne s’énervais jamais contre eux.

Après avoir fait gentiment comprendre a la dame elle ne voulait pas répondre a ses questions, elle raccrocha, et se dirigea vers la cuisine. Répondre au téléphone lui avait donné faim, et elle ouvrit le frigo dans l’espoir de trouver quelque chose a manger. Elle opta après avoir regarder tous les aliments posés dans le frigo, pour un bol de céréale, qu’elle mangea en regardant la télévision. Et puis elle alla prendre une bonne douche, pour se réveillé un peu plus. Ensuite, comme a son habitude, la blondinette passa des heures a choisir la tenue qu’elle allait mettre…

Vers 5h00 de après-midi, après avoir été faire quelques courses pour remplir son frigo, Maïwenn avait rendez-vous avec Nicolas, un jeune homme tout a fait charmant qui l’avait sortie des pattes d’un homme assez peu fréquentable, au Starbuck. Elle ne savait pas si elle était en retard ou non, mais elle partie de chez elle, avec son sac a main et ses clefs.

Maïwenn arriva quelques minutes plus tard au Starbuck, ou elle chercha des yeux Nicolas. Elle n’avait aucune idée de s’il était arriver ou s’il était perdu dans les rues ne la ville, mais elle ne le voyait pas. Alors, elle s’assied a une table toute seule, en l’attendant.

Peu de temps après, la blondinette vit entré Nicolas, et il se dirigea vers elle. Alors, elle lui sourie et se leva pour lui faire la bise. Quand elle se rassied, il lui dit qu’il était désolé du retard, mais qu’il était tombé sur un anglais de mauvaise humeur e sur un GPS déréglé. Maïwenn rigola, cela devait être difficile quitter une ville pour se rendre dans une ville plutôt différente…

- Ne t’inquiètes pas, je viens d’arriver.

C’était souvent que les gens disaient cela, « je viens d’arriver », alors que parfois ils attendaient depuis des heures, mais ils n’osaient sûrement pas dire a la personne qu’ils avaient en face d’eux qu’elle les avait fait attendre! Ce n’était pas le cas de Maïwenn, elle disait cela parce que c’était vrai, elle venait de s’asseoir a cette table et ne l’avait pas attendu des heures. Puis, elle souri a Nicolas et lui dit, assez comiquement mais en le rassurant:

- Tu es tombé sur un anglais pas très commode? Ne t’en fais pas, ils ne sont pas tous comme ça…

Bon, c'est pas tout ça, mais maintenant qu'il avait trouvé le café, il lui fallait trouver son amie, et puis tant qu'il y était s'assurer qu'elle n'avait pas passé trois jours à l'attendre. Il devait admettre que ça lui ferait pas mal de soucis de l'avoir laissé trop attendre. Il détestait faire attendre les gens, parce que c'était impoli, et qu'il savait, simplement, que c'était super désagréable pour eux. Evidement, s'il y avait une chose sympa à faire, je ne dis pas. Après tout, avec de la bonne musique ou un bon bouquin ça ne changeait rien d'être en retard, quoi que... Mais s'il n'y avait rien à faire, c'était relativement idiot et déplacé de faire attendre ses amis. Si on parlait d'un retard à un rendez-vous avec un inconnu ou un médecin, ça le dérangeait moins, même s'il n'aimait pas être en retard. Mais amis ou gens proches, il ne pouvait pas le faire descement. Et puis en plus, dans son travail on lui enseignait à ne pas ^tre en retard. Comment imaginer les vedettes accepter un journaliste en retard ? Selon elles, c'étaient à la star de se faire attendre, sinon elle devait partir. De même d'ailleurs pour les séances photos où le mannequin, en plein caprice de star refusait de se faire photographier. Enfin bref, une vraie galère pour celui qui arrivait à être trop en retard...Il fallait décidement éviter les retard dans son travail, et cela se répercutait dans sa vie quotidienne. Ce n'était pas plus mal de toutes les façons mais bon...

Bon sang ! Où était donc passée Maïween... Ah zut elle était juste là, sous ses yeux. L'art de se presser. Il s'excusa, et elle lui répondit ne pas avoir attendu bien longtemps. Il lui lança un petit regard qui signifiait, en gros "c'est vrai ce mensonge ?". Pas qu'il doutait de ce qu'elle lui disait, juste que répondre que l'on n'attend pas depuis longtemps alors que ça fait des heures ou presque, c'est humain, et que tout le monde le faisait, sauf, comme dit plus haut, les vedettes qui se prenaient pour le centre du monde ! Lui-même disait souvent cela lorsqu'il attendait alors bon... Pourtant, il décida de considérer qu'elle disait vrai. Après tout, ils n'allaient pas se lancer dans ce débat, il ne le savait pas, et puis en plus, s'ils s'étaient vu pour ça, ils n'allaient pas s'en sortir ! La jeune femme lui fit la bise, et il s'assit face à elle. L'ambiance du café était véritablement très agréable, et Nicolas était sûr que s'il n'était pas venu avant un moment il aurait été déçu, à la fin, lorsqu'il se serait rendu compte de l'ambiance de l'endroit. Détendue, juste détendue. Agréable en somme. Loin tout même de la folie et de la vivacité espagnole avec les gens qui crient, boivent, rient, mais assez agréable pour que Nicolas s'y sente bien, et retrouve par la même manière l'ambiance américaine qui l'avait longtemps bercé. Son amie lui dit que tous les anglais n'étaient pas tous pas commodes, et Nicolas sourit gentiment.

"Mais je m'en doute, la preuve, je te trouve très commode =) Mais bon, je suis pas convaincu quand même que tu ne sois pas une exception, avec d'autres, évidement"

Bah oui, Sundee aussi était parfaitement adorable. Une personne parfaite même peut-être selon les points de vue. Enfin, surtout selon le moment xD Après avoir demandé à son amie, Nicolas commanda à boire au serveur qui passait par-là et revint sur sa discussion avec son amie:

"Alors, pas de nouveaux machos crétins des griffes duquel je pourrai te sauver ? =)"

Lorsque Maïwenn disait qu’elle ne l’avait pas attendu trop longtemps, c’était vrai, et pourtant, Nicolas lui lança un petit regard, pour lui faire comprendre qu’il en était pas si sûre. Après tout, tout le monde disait cela, même s’ils avaient passés des heures a attendre, ils ne le disaient jamais! Maïwenn aussi faisait parti de ses gens là, mais pour une fois, elle n’avait presque pas attendu. Il fallait dire qu’elle n’arrivait que très rarement en avance a un rendez-vous, sûrement pour ne pas attendre si l’autre est en retard, mais aussi car il lui arrivait toujours un imprévu de dernière minute lorsqu’elle avait un rendez-vous. C’était ça d’avoir de la malchance, a chaque fois que Maïwenn devait se rendre quelque part a une heure précise, elle n’y arrivait jamais! Elle n’arrivait jamais très en retard non plus, mais elle n’était pas a fille la plus ponctuelle de toute la ville.

- Oui, moi je suis très commode, ne t’en fais pas!

Maïwenn était en effet très commode, elle n’aimait pas répondre aux gens méchamment, surtout lorsqu’ils lui demandaient gentiment un service. Elle ne trouvait pas ça poli, et d’ailleurs, les gens mal poli avaient le don de l’énerver! C’était dans sa nature, elle était généreuse et avait plutôt bon caractère, mais aussi très sociable.

- Non, aujourd’hui personne pour m’embeter avant que tu ne viennes me sauver.

La question que venait de posé Nicolas et a laquelle elle avait répondu l’avait fait rire, car elle lui rappelait la soirée pendant laquelle Maïwenn avait été saoulée par un homme qui avait sûrement forcé sur les bouteilles de whisky, et qui voulait a tout pris la ramené chez elle! Comment oublié cette soirée, car si Nicolas ne serai pas arrivé et n’aurai pas renvoyé l’homme voir ses bouteilles tout seul, Maïwenn n’était pas sortie d’affaire. C’était d’ailleurs comme cela que les deux jeunes gens assis a la même table aujourd’hui c’étaient rencontrés, et avaient très vite sympathisé. Maïwenn ne pouvait qu’apprécier le jeune gentleman qui venait de la tiré des pattes d’un vieux pervers lourd et bourré! Depuis, a chaque fois qu’elle voit Nicols, elle ne peut s’empêché de repensé a cette sacrée soirée…

Le serveur qui était venu auparavant pour prendre commande revint, et il servi sur la table deux boissons pour Nicolas et Maïwenn. Celle-ci, comme a son habitude lorsqu’elle venait au Starbuck, avait commandé un chocolat chaud. Elle venait souvent au Starbuck, car c’était ici qu’ils faisaient les meilleurs chocolat du monde! D’ailleurs, a force de venir a peu près toute les semaines, elle connaissait très bien les lieux, mais aussi les choses qui étaient en vente… Bref, Maïwenn se vouait une véritable passion par le Starbuck, elle adorait cet endroit plus que n’importe quel autre endroit… Elle remercia donc le serveur d’un petit sourire, et prit dans ses mains son chocolat. Elle en bu une gorgée, et souri a Nicolas.

- Alors, comment tu vas depuis la dernière fois?